Monday, May 31, 2010

Comme dans le bon vieux temps !



Le vendredi 18 juin est un jour à marquer d'une pierre blanche ! Djief, Leif Tande et moi dédicacerons nos nouveautés respectives de 19h00 à 21h00 à la librairie l'Imaginaire ! Comme à la belle époque de Tabasko!, Leif et moi aurons donc le loisir de regarder Djief travailler pour trois !

Djief lancera :
Le crépuscule des dieux, tome 4 (Soleil)

Leif Tande lancera :
Molécule, l'origine de la vie (La Pastèque)

Et moi, je lancerai :
La visite des morts (Glénat Québec)
Ruts and Gullies (Conundrum Press)

Le char plein de poissons

Friday, May 28, 2010

Winston Churchill


On a tendance à l'oublier, mais les grands hommes qui nous gouvernent ont déjà été jeunes. Ici, Winston Churchill tel que photographié par sa mère le jour de son 10e anniversaire de naissance.

Wednesday, May 26, 2010

Friday, May 21, 2010

Monday, May 17, 2010

Thursday, May 13, 2010

Carnet


En quittant Québec la semaine dernière, Vincent Perriot m'a laissé des carnets Moleskine (neufs!). Moi qui ai toujours préféré dessiner sur des feuilles volantes, voilà que je me prends pour Jimmy Beaulieu (mais il me pardonnera car il m'aime) avec ces carnets dans mon sac.

Monday, May 10, 2010

Une (autre) histoire de pêche !


Encore une bonne nouvelle ! J'ai participé au concours Glénat Québec pour le prochain collectif intitulé 'Histoires de pêche' et mon histoire a été retenue. Youppi ! Après Churchill et Roosevelt, qu'ai-je à dire sur le noble art ? Vous verrez ça cet automne (je crois) !

Sunday, May 09, 2010

National Post


Et voilà, je suis revenu il y a quelques heures du TCAF. C'était fantastique ! Parlez-moi d'un festival de BD qui a de la classe et qui sait se rendre incontournable. Merci aux organisateurs (Brad, Peter et tous les autres) pour leur super accueil ainsi qu'à Andy Brown, Joe Ollmann, Ian Sullivan Cant et toute l'écurie Conundrum Press pour votre gentillesse. Merci aussi à tous ces gens qui ont acheté un exemplaire de Ruts and Gullies en prenant la peine de me dire quelques mots en français. Je suis très touché par la délicatesse dont vous avez fait preuve à mon égard. En attendant la suite, voici une entrevue que j'ai eu l'honneur de donner au National Post pour l'occasion :
http://network.nationalpost.com/NP/blogs/afterword/archive/2010/05/01/toronto-comic-arts-festival-2010-philippe-girard.aspx

Wednesday, May 05, 2010

La Godasse

Une bonne entrevue avec Sophie Ginoux au sujet de Tuer Vélasquez en particulier et de ma démarche d'auteur en général. Je suis toujours heureux de constater que des filles aussi lisent de la BD : http://www.lagodasse.net/spip/spip.php?page=archive2&id_article=444&id_rubrique=3

Saturday, May 01, 2010

Chère Karine


Mon amour,

Je me fais violence en t'écrivant ces quelques lignes. Chaque mot arrache à mon cœur meurtri une souffrance supplémentaire.

Tu le sais, les conditions de mon installation au pays des coureurs de bois sont précaires : logis modeste, maigre pitance et fréquentations douteuses. Tel est mon lot depuis soixante jours. N'eût été des quelques gestes de tendresse que tu as eus pour moi lors de ta dernière visite, nul doute que j'aurais péri dans d'atroces souffrances.

Pourtant, et en dépit de l'indigence extrême dans laquelle on me maintient, mes yeux horrifiés se sont attachés à la vue sinistre que m'offre l'unique fenêtre de mon cachot. Ces arbres crochus, qui ont vu mourir tant de braves hommes au bout d'une corde, interpellent mon regard. Ils me parlent d’une existence terrible, certes, mais ô combien vraie. Ainsi, chaque fois qu'un loup affamé rôde autour de ma cabane, je ressens l'appel de la forêt. Oui, sans doute cela explique-t-il la nature du mal qui m'afflige : je suis devenu une bête moi-aussi, comme eux, comme les autres. À force de combat désespérés et de luttes animales, ma peau (ici on dit couenne) a pris de l'épaisseur. Mes mains, naguères délicates et fragiles, sont caleuses et rudes. J’ai pris de l’étoffe.

Toutes ces raisons m’ont convaincu de rester ici, parmi les parias et les sauvages. Inutile de crier, de pleurer, de hurler, j'entends ta souffrance et je la ressens jusque dans ma chair. Mais la vie sophistiquée que j'ai connue en France ne sied plus à l'animal que je suis devenu. Sans ma ration quotidienne de bagarre, je deviendrais vite une menace pour mes semblables (quoique j'hésite à considérer l'espèce humaine comme mienne tant j'ai changé). Ces mots seront donc les derniers que je t'adresserai à titre d'enfant du Christ. Car si Dieu a fait l’homme à son image, il a dit à l’homme de dominer les bêtes. Une bête, voilà bien ce que je suis désormais. À partir de demain, j’abandonnerai mes biens et j'irai vivre dans les montagnes avec le reste de la meute : Mikael, Francis et Djief. Je sais les réserves que tu entretenais au sujet de ces impies, mais dans ce monde sans foi ni loi où seuls les plus forts survivent, la Croix n’offre guère de salut. Trop souvent, elle marque l’endroit où le chasseur a tendu son filet, l’arme au poing.

Quant à toi, ma chérie, continue ta vie, trouve un homme qui saura t'aimer (un peu) et oublie moi. Le Vincent que tu as connu n'existe plus. Il meurt avec les derniers mots de cette lettre.

Adieu.

V